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Confort de couchage « Nous utilisons la dolomie dans les logettes creuses »

« La dolomie nous donne pleine satisfaction d’un point de vue sanitaire. Il faut néanmoins prendre le temps de l’aérer car elle a tendance à se compacter avec l’humidité des urines », explique Corentin Bréchoire. j.pezon

A Cours, dans les Deux-Sèvres, les associés ont fait le choix des logettes creuses pour leurs VHP, avec une litière à base de sable calcaire.

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Pour répondre aux objectifs d’une productivité laitière élevée (10800 kg/VL), les quatre associés du Gaec de la Ferrandière ont mis l’accent sur le confort de la stabulation : filets brise-vent amovibles sur les deux pans du bâtiment, tapis dans les aires d’exercice, aire paillée pour les animaux les plus fragiles et 154 logettes creuses. Le cadre de ces dernières s’est avéré simple à poser : des bastaings préfabriqués en béton spécialement conçus de 30 cm de haut, 10 cm de large et 3 mètres de long, fixés au sol.

Pour la litière, les logettes sont remplies avec de la dolomie, un sable calcaire acheté auprès des carrières Iribarren (Poitou) au prix de 24 €/t. « Dans notre secteur loin de la côte, c’est une option moins chère que le sable dont le coût de transport est plus élevé, indique Corentin Bréchoire. En outre, la gestion des déjections est également simplifiée, en raison de l’intérêt agronomique des dolomies : mélangées aux déjections, elles assurent un amendement calcaire de nos sols à tendance acide. » Il faut cependant prévoir le curage de la fosse à lisier avec une pelle équipée d’un grand bras ou descendre directement dans la fosse avec un mini-chargeur de type Bobcat. Ici, le dépôt de dolomies au fond de la fosse est ensuite mélangé au fumier des bâtiments génisses avant d’être épandu.

« Les génisses s’adaptent très vite au logettes »

La dolomie est apportée deux fois par semaine avec la mélangeuse, soit une consommation équivalente à 6 kg/jour/logette. Ce travail sera prochainement réalisé à l’aide d’un godet spécialement conçu de marque Emily, pour lequel les éleveurs ont investi 7000 €. Côté confort, la logette creuse confirme sa réputation : « Les génisses s’adaptent très vite à ce mode de couchage. Malgré la présence de tapis sur les aires d’exercice, on ne retrouve jamais d’animaux couchés dans les couloirs ce qui est un vrai signe de confort, comme l’absence de gros genoux ou de lésions aux jarrets. » La principale contrainte est l’entretien manuel des logettes, soit environ quarante-cinq minutes d’astreinte par jour qui conditionnent l’efficacité de ce système, notamment d’un point de vue sanitaire (voir L’éleveur laitier de novembre 2020) : quotidiennement, les logettes sont en effet ébousées et nivelées, mais aussi aérées sur la partie arrière. « Précédemment, nous faisions la litière avec un mélange paille + dolomie qui avait le défaut de monter en température au contact des urines. Ces reprises en fermentation représentent un problème en matière d’augmentation des comptages cellulaires. La dolomie seule nous apporte pleine satisfaction d’un point de vue sanitaire, mais elle a tendance à se compacter avec l’humidité. »

Jérôme Pezon

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